28 décembre 2008
Dès janvier, un nouveau parti, crée dans la foulée du "non" au traité de Lisbonne exprimé par l'Irlande le 12 juin 2008, devrait se voir reconnu par l'Union. L'Alliance des démocrates indépendants européens (Adie), elle, disparaîtra le 31 décembre.
Declan Ganley a décidé de voir les choses en grand. Cet homme d'affaires irlandais a largement financé et mené la campagne contre l'adoption du traité de Lisbonne sur son île natale. Fort de sa victoire, il a déposé fin octobre une demande de subvention auprès de la direction générale (DG) des finances du Parlement européen pour faire reconnaître Libertas, jusqu'ici simple bannière nationale, comme nouvelle force politique au niveau européen. Au même moment, l'Adie, créé par des euro-députés souverainistes et labellisé europarti en décembre 2006, choisissait de jeter l'éponge. Il était dirigé par les élus européens du MPF (Mouvement Pour la France).
De Villiers, figure de proue de Libertas
Selon sa secrétaire générale, Virginie Filippazzo, l'Adie n'avait plus les moyens de conserver son statut après le refus des partis nationaux membres de déléguer leurs pouvoirs à un organe supranational. Concrètement, il ne respectait plus la règle selon laquelle un parti européen doit compter des partis membres affiliés dans au moins sept pays de l'Union. Il sera donc dissous le 31 décembre. Parmi ses anciens chefs, Philippe De Villiers, qui mènera la campagne européenne de Libertas en France. Chaque année,les europartis qui souhaitent être reconnus par l'Union et bénéficier ainsi de ses subventions doivent répondre à un appel d'offre du Parlement. La date limite de dépôt des dossiers était fixée au 1er novembre 2008. Dix candidats y ont participé, le même nombre que l'année précédente. Neuf sollicitaient leur renouvellement. Libertas est le seul nouveau postulant enregistré par la DG finances. L'organisation pourra prétendre officiellement au titre d’europarti lorsque le Bureau du Parlement aura vérifié la conformité de son dossier aux critères établis par le règlement de 2003. Verdict le 2 février 2009.
Pauline Ringenbach
Pour aller plus loin : le règlement du 18 décembre 2007 relatif au statut et au financement des partis politiques au niveau européen