Le Neuhof en chiffres
(Sources : Eurométropole / INSEE 2009)
Infos pratiques
Mairie de quartier
165a, avenue du Neuhof
Tél. 03 88 60 95 27.
Espace culturel Django Reinhardt
4, impasse Kiefer
Tél. 03 88 79 86 69.
Centre socio-culturel
11, rue Antoine Becker
Tél. 03 88 39 09 00.
Mercredi 10 octobre
20h : Reverie + Gavlyn, à l'espace Django Reinhardt
Jeudi 11 octobre
13h30 - 16h : sortie au Musée alsacien avec les seniors avec le CSC
Vendredi 12 octobre
14h : séance de méditation pour tous, association cité-santé et CSC
17h30 à 22h : Sortie Caracalla avec le Centre Social et Culturel, départ en bus à l'arrêt de bus, rue de la Klebsau. Tarif : 13€
20h30 : Altin Gün + Anatolia, à l'espace Django Reinhardt
Samedi 13 octobre
14h30 - 16h30 : tournoi de jeux vidéos à la Médiathèque du Neuhof
Mercredi 17 octobre
14h - 17h : Visite de la Fabrique de théâtre dans le cadre des semaines de l'égalité et des discriminations avec le CSC
Samedi 20 octobre
14h à 17h30 : Balade en forêt familiale « Sortie Chataîgne » avec le CSC. Inscriptions au 03.88.43.07.52
20h30 : Tim Dup, à l'espace Django Reinhardt
24 septembre 2015
Donner l'envie et les moyens aux femmes du quartier de créer leur activité : c'est l'objectif de Studiobjet. Cet incubateur à projets leur propose depuis la mi-septembre des ateliers d'apprentissage, autour de la couture, du bois, ou encore du métal.
Depuis le 14 septembre, Studiobjet, incubateur à projets implanté au Neuhof, fait un nouveau pari. Celui d’aller chercher des femmes, le plus souvent issues de l’immigration, et de faire naître en elles une fibre entrepreneuriale. Ainsi, jusqu’au 18 décembre, dix groupes de dix femmes vont profiter du dispositif techniques et matières nouvelles pour les femmes, proposé gratuitement. Après une découverte des techniques de couture, les semaines suivantes seront consacrées à d’autres matières comme le bois ou le métal.
Une initiative qui repose sur deux constats. « Traditionnellement dans nos statistiques on avait, parmi les gens qui venaient en tant que postulants à la création d’entreprise, un ratio de 40 % de femmes et 60 % d’hommes. L’an dernier, le pourcentage des femmes est tombé à 18 % sans que l’on ait d’explication. On s’est alors dit que nous allions relever le défi et que nous allions mettre des actions spécifiques en direction du public féminin », explique Henry Beillet, le gérant de cet incubateur technique implanté à l'arrière du campus de l'Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Un public féminin qui « s’autocensure » selon Anouk Terrier, chef de projet. « Même si elles étaient d’excellentes couturières dans leurs pays, elles vont souvent se contenter ici de faire de la retouche ».
Retraitées fan de couture et quadra sortie d'un burn-out
Ce mercredi matin, elles sont sept à s’affairer autour des machines à coudre. Se déplacant de poste en poste, Bada Aguilar, la formatrice, multiplie les conseils, les retouches. Cette semaine, elles travaillent sur des bâches de récupération, initialement utilisées à des fins publicitaires par les villes de la CUS, afin de les transformer en sacs à main et autres accessoires pour vélos. Parmi elles, deux retraitées passionnées de couture, Cécilia et Rosa, et Caroline* une ancienne cadre sortant tout juste d’un burn-out, venue parce qu'elle n'a pas droit aux formations Pôle emploi. Pas vraiment les profils de futurs entrepreneurs. Une diversité des profils qu’assument les responsables. « On sait qu’elles ne vont pas toutes créer leur activité en sortant, concède Anouk Terrier. Quant aux retraitées, elles peuvent devenir des portes paroles dans les familles et dans le quartier, et donner des idées aux autres. » L’objectif est donc surtout de mettre en place une dynamique. « On peut aussi faire découvrir d’autres matières, donner des idées. En plus, on est à l’AFPA, elles peuvent avoir envie de bénéficier d’autres formations », conclut Henry Beillet, qui pense déjà à élargir et améliorer le dispositif. « Courant décembre, une mission parallèle se mettra en place. Une plateforme “Techstyle“. L’idée est de monter un outil matériel commun autour duquel rassembler des couturières isolées, créer une sorte de coopérative.»
Parmi les trente projets passés par l’incubateur, filière de Starthop, société de conseil en création d’entreprise implantée dans le Neuhof, neuf se sont concrétisés.
*Le prénom a été modifié à sa demande.
Bada Aguilar, la formatrice, raconte son parcours.
Audrey Altimare et Antoine Terrel