18 mai 2017
Quelques jours après la cyberattaque extraordinaire WannaCry, les eurodéputés ont examiné lundi 15 mai le Plan d’action européen 2016-2020 pour l’administration en ligne.
Créer une administration transfrontalière afin de favoriser la coopération européenne, tel est le but du Plan d’action européen 2016-2020 pour l’administration en ligne, discuté lundi 15 mai au Parlement européen. Parmi les propositions phares figure le renforcement de l’accessibilité des services publics en ligne. Un autre objectif de ce plan est d’établir le principe « une fois pour toutes », qui permettra aux utilisateurs de fournir des informations identiques une seule fois pour tous les services administratifs en ligne.
De nombreuses critiques
Quelques jours après la cyberattaque extraordinaire WannaCry qui a frappé plus de 200 000 ordinateurs dans 74 pays, le manque de propositions concrètes sur la question de la sécurité a suscité de nombreuses critiques parmi les eurodéputés. « La collecte de nos données en ligne sans réelle protection met en péril notre démocratie », a ainsi estimé l'eurodéputé britannique Julie Ward (S&D, socio-démocrate). Pour elle, l'utilisation systématique des informations personnelles des utilisateurs par les entreprises du web pose question, comme l'ont montré récemment la campagne en faveur du Brexit au Royaume-Uni, ou celle de Donald Trump aux Etats-Unis sur fond d'interventionnisme du gouvernement russe.
« Dans ce contexte, il nous faut un système unique européen de protection des données, a souligné l’eurodéputé Igor Šoltes (Verts) Pour l’instant, c’est une tâche qui me parait impossible. »
Malgré ces réserves, le rapport a été adopté par une majorité de parlementaires mardi 16 mai (570 pour, 70 contre, 36 abstentions). Il va désormais être transmis à la Commission européenne, afin qu’elle l'intègre à ses propositions législatives.
Denis Strelkov