13 février 2023
C’est dans un funeste climat, une semaine tout juste après les séismes catastrophiques survenus en Syrie et en Turquie que s’est ouverte cette plénière de février. Une pesante atmosphère renforcée par l’approche de l’anniversaire de la guerre en Ukraine et l'ombre du Qatargate qui plane toujours sur le Parlement en quête de réformes. S'y est ajouté l’érosion de l’État de droit en Grèce liée à un scandale d’écoutes téléphoniques.
Des actualités fortes qui ont marqué l’emploi du temps des parlementaires. En plus d’afficher leur solidarité aux victimes des tremblements de terre et de la guerre, les eurodéputés ont soutenu l'aide humanitaire vers la Syrie et la Turquie, et l'aide financière et militaire à Kyiv. L'hémicycle a tenté ainsi de trouver des positions communes. Avec un résultat mitigé en raison des désaccords des diverses sensibilités politiques. Ceux-ci se sont illustrés par les polémiques lancées autour de l'adhésion accélérée de l'Ukraine à l'UE et par les prises de parole sur la convention d’Istanbul, texte majeur dans la lutte contre les violences faites aux femmes, dont la ratification par l’UE se fait toujours attendre.
Au-delà de ces actualités, l'institution a tenu à maintenir ses ambitions climatiques. Elle a approuvé la fin des moteurs thermiques pour 2035. Sur cette même lancée, elle a également officialisé la course à l’industrie décarbonée avec les États-Unis. Enfin, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne a défendu devant les eurodéputés sa politique de redressement des taux directeurs.
Alors qu’il y a un an, notre monde nous promettait de ne plus jamais être comme avant avec le début de l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne se recentre aujourd'hui sur ses valeurs et cherche à s’adapter.
Océane Caillat