Le secteur aérien représente plus de 10% des émissions de CO2 en Europe. Photo : CC Zentolos
La taxe carbone appliquée au secteur du transport aérien depuis le 1er janvier 2012 dans l'Union européenne connaît des débuts difficiles. Concrètement, les compagnies aériennes entrant ou sortant du territoire de l'Union doivent désormais racheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2. En cas de refus, elles pourraient être interdites de vols dans l'UE.
Lundi, la Chine a interdit à ses compagnies aériennes de payer cet impôt environnemental. Une hostilité largement partagée dans le monde. Déjà en décembre, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait enjoint l'UE de "renoncer" à cette taxe sous peine de "mesures appropriées".
C'est dans l'arène diplomatique que s'organise la contestation. En tout, 26 des 36 pays de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) s'opposent à l'instauration de cette taxe carbone. Pourtant, toutes les compagnies qui ont des vols à destination de l'UE, y compris les chinoises, ont effectué les démarches nécessaires pour payer la taxe, selon la Commission européenne. D'ailleurs, de nombreuses compagnies ont déjà augmenté le prix de leurs billets pour compenser la taxe. Depuis le 2 janvier, Lufthansa et Delta Air Lines prélèvent 3 dollars supplémentaires sur chaque vol à destination de l'Europe.
Guillaume Clere