L’Assemblée nationale a voté la loi dite « anti-casseurs » par 387 voix contre 92. Dans les rangs de La république en marche, 50 députés se sont abstenus. Cette loi a suscité de nombreuses critiques dans l’ensemble de l’hémicycle.
La loi contient un certain nombre de mesures controversées, comme les interdictions administratives de manifester, des fouilles lors des entrées dans les manifestations ou encore de lourdes sanctions contre les manifestants masqués.
L’Assemblée divisée
Durant les débats, plusieurs députés ont exprimé leur colère vis à vis d’une loi qu’ils jugent liberticide. Parmi eux, Charles de Courson (Union des démocrates et indépendants) a mis en garde le gouvernement. « On se croit revenu sous le régime de Vichy », a-t-il lancé.
La mise en garde de @C_DeCourson contre la #LoiAntiCasseurs : "C'est la dérive complète ! On se croit revenu sous le régime de #Vichy ! Réveillez-vous ! C'est une pure folie de voter ce texte !". #Manifestation #GiletsJaunes #DirectAN pic.twitter.com/lhhT0lpcdZ
— LCP (@LCP) 30 janvier 2019
Pour la majorité, cette loi protège au contraire le droit de manifester.
Nous votons une loi pour protéger la liberté de manifester.
Contre ceux qui cassent, pillent, caillassent.
Pour que tous ceux qui descendent dans la rue pour critiquer le gouvernement, porter des revendications, puissent le faire en toute sécurité, librement. #LoiAntiCasseurs pic.twitter.com/iRfwd20YhU
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) 5 février 2019
La république en marche sort profondément divisée. Si aucun n’a voté contre, selon France info, cinquante députés se sont abstenus. C’est un record pour un texte soutenu par le gouvernement depuis le début du quinquennat.
Tom Vergez et Thomas Vinclair