Réunion de travail sur la protection judiciaire de la jeunesse, visite du centre de vidéo-surveillance et au comité de prévention et de sécurité de quartiers (CPSQ) des Grésilles et conférence de presse pour clôturer la journée. François Hollande dit vouloir mettre en œuvre une autre politique de sécurité avec pour objectif de réduire les violences aux personnes, en augmentation de « plus de 20% en cinq ans ». Le candidat la résume en quelques mots : la rapidité, la différenciation et la cohérence de la sanction.
Lutte contre les jeunes délinquants
L'une des questions centrales concerne les mineurs délinquants. Un thème cher à Ségolène Royal qui avait prôné leur encadrement militaire et l'augmentation du nombre de juges pour enfants. « Il y a très peu de pédopsychiatres pour encadrer les jeunes en difficulté, a déclaré le candidat socialiste. Il faut plus d'établissements pour accueillir des jeunes qui ont été signalés par le juge des enfants (...) toute rupture dans le suivi peut être nuisible pour le jeune lui même et pour la société. »
En 2002, Lionel Jospin proposait de recourir à des structures fermées de rééducation pour les mineurs délinquants condamnés. Le candidat socialiste pour 2012 propose désormais de doubler le nombre de ces structures en les portant à 80 durant son quinquennat.
Plus de policiers
La comparaison entre les deux candidats s'arrête là. En 2002, Lionel Jospin voulait créer un grand ministère qui concentrerait "l'action pour la sécurité" avec un rattachement des préfets directement au Premier ministre. Mais François Hollande prévoit plutôt la création d'une « centaine de zones de sécurité prioritaires qui devront être définies par le Parlement ».
Il compte également créer 1000 postes supplémentaires par an pour la justice, la police et la gendarmerie. « Ces postes ne peuvent être remplacés par des caméras de surveillance »a souligné François Hollande dans une interview accordée au Journal de Saône-et-Loire.
François Hollande poursuit toute la journée sa campagne sur ce domaine longtemps défendu par l'UMP. Il participe lundi soir à un débat organisée par le club Droits, justice et sécurités.
Leyla Doup Kaïgama et Marc-André Kruppa