Ce mardi 5 février marque le premier « mardi de l’urgence sociale » à l’initiative de la Confédération générale du travail (CGT). L’appel du syndicat a mobilisé plusieurs milliers de manifestants à travers toute la France, et encourage à réitérer tous les mardi la grève générale. Manifestations, barrages filtrants et convergence des syndicats et des gilets jaunes… tour d’horizon de cette journée de mobilisation.
Une manifestation dès l’aurore
L’histoire est relatée par Le Parisien : dès minuit, 500 manifestants tentent de bloquer l’accès du marché international de Rungis aux camions d’approvisionnement. Dans le froid et la nuit, les militants CGT scandent vouloir « mettre à genoux le capitalisme » en et bloquer l’accès aux « fournisseur du grand patronat ». Objectif manqué, puisque le marché international comporte trois autres entrées.
Une mobilisation importante en région et dans la capitale
Plus de 160 marches de manifestations sont parties de nombreuses villes en France métropolitaine. À la une du Monde, un chiffre : 18 000 manifestants ont marché dans les rues de Paris, selon la préfecture de police. La CGT avance le nombre de 30 000 manifestants dans la capitale.
En région, le « mardi de l’urgence sociale » fait également les titres de l’actualité sur le web. Les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA) a suivi les mobilisations à Strasbourg, où plus de 1 300 manifestants ont défilé dans le calme.
Le pure player provençal Marsactu relate la journée de mobilisation de plus de 5 000 manifestants ayant foulé les pavés de Marseille, notamment des professeurs et des dockers. Au même instant à Lille, une trentaine de manifestants tentent de forcer l’entrée du conseil régional des Hauts-de-France. Selon France Bleu Nord, les grévistes avaient demandé, en vain, à rencontrer les élus.
Le Magazine Lyon Capital constate la fermeture de 64 cantines d’écoles en raison de la grève générale, alors qu’à Nantes, selon Ouest-France, une centaine de personnes ont bloqué l’accès de l’aéroport.
La mobilisation a également touché le milieu universitaire. Dès 7h55 du matin, l’Université de Bordeaux Montaigne était bloquée par une centaine de manifestants, raconte Sud Ouest.
Convergence amorcée entre syndicats et « Gilets Jaunes »
Outre les chiffres de la mobilisation, la toile a mis l’emphase sur le rapprochement visible entre « gilets jaunes » et représentant syndicaux. Entre rouge vif et jaune fluo, les revendications sociales similaires, comme l’augmentation du SMIC, ont convergé, comme en témoigne cette interview de @LabasOfficiel.
« On est pas spécialement pour la CGT, mais tant qu’on peut être tous ensemble dans la rue contre le gouvernement, j’en suis » #GiletsJaune & CGT à #Versailles @T_Bouhafs pic.twitter.com/b7w42AuxFF
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) 21 janvier 2019