Abdellah, Ghaouti et Mohammed sont aujourd'hui retraités. On les appelle les « chibanis ». Ils étaient jeunes lorsqu'ils ont immigré en France. Ils cherchaient une vie meilleure, dans l'espoir de revenir au Maroc, un jour. Pendant les Trente Glorieuses, ils ont contribué à la reconstruction et à l'économie du pays. Victimes de discriminations, considérés comme de la main-d'oeuvre pas chère, la précarité les a contraints à rester. Entre leur pays d’origine et la France, entre l’espoir de trouver une vie meilleure et la désillusion face à la réalité discriminatoire ; leur vie entière est un entre-deux.
Marie Roussel