Selon plusieurs syndicats, la deuxième journée de grève de ce mardi 6 février est moins suivie que celle du 1er février, à laquelle un tiers des enseignants alsaciens avait participé.
Une deuxième journée de grève nationale des enseignants du second degré plus calme en Alsace. © Département des Yvelines_Flickr
Pour cette seconde journée de grève nationale des enseignants du second degré annoncée ce week-end, aucun appel officiel à manifester n’a été lancé par les syndicats SNES-FSU, CGT Éduc’action et Sud éducation en Alsace « faute de temps », explique Arnaud Sigrist, co-secrétaire académique de la SNES-FSU. Pas de rassemblements donc, mais pas de silence pour autant. Cette semaine, les actions contre la réforme du « choc des savoirs », souhaitée en octobre 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, se feront principalement au sein des collèges et des lycées. L’idée : « faire du bruit dans les établissements » lors de réunions ou des conseils d’administration qui devront notamment aborder la dotation en heures globales (DHG), l’enveloppe d’heures accordée par la direction académique à chaque établissement tous les ans.
« Il ne se passe pas grand-chose du côté des lycées »
Avec un quart des enseignants du second degré en grève en Alsace à la mi-journée parmi un échantillon de dix établissements, selon le SNES-FSU de l’académie de Strasbourg, cette seconde journée de grève s’annonce un peu plus calme que la journée du 1er février. Une tendance s’affiche tout de même déjà dans la région : « il ne se passe pas grand-chose du côté des lycées », affirme Arnaud Sigrist. Lors de la première journée du mouvement, un tiers des enseignants alsaciens avait répondu à l’appel de l’intersyndicale nationale.
Parmi leurs revendications, il faut que la promesse, annoncée en 2022 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, d’un début de carrière à 2 000 € net soit « effective » pour Arnaud Sigrist. « Nous réclamons également un rattrapage des salaires lié à l’inflation, soit une hausse d'environ 6 % », ajoute-t-il. Deuxième point de tension : la réforme du « choc des savoirs », dont la réforme phare est la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques pour les classes de 6ème et de 5ème à la rentrée prochaine. Pour l’intersyndicale, cette mesure se traduirait par la mise en place d’un « tri social » entre les élèves.
Marine Fersing
Édité par Kilian Bigogne