Le 1er novembre marque le début de la campagne hivernale de l’association fondée par Coluche. A Strasbourg, le manque de bénévoles et l’inadaptation de locaux inquiètent les responsables.
Local des Restos du Coeur 67.(Photo Y.ARBAOUI)
Les années se suivent et se ressemblent aux Restos du Cœur : à chaque campagne, de plus en plus de bénéficiaires se présentent. "Nous attendons plus de 12 000 personnes par semaine dans nos différents points de distribution", estime Daniel Belletier, président des Restos du cœur du Bas-Rhin. Mais pour accueillir, encore faut-il des bénévoles, et il en manque cruellement. Pour l’instant, ils ne sont que 750 volontaires à œuvrer dans le département.
Des bénévoles dans un centre de distribution dans le Bas-Rhin. (Photos Y.ARBAOUI)
"Nous en avons des besoins sur des postes importants, comme par exemple les liaisons avec nos magasins donateurs. Nous manquons aussi de chauffeurs, de préparateurs de commande et de responsables d'activités", précise Daniel Belletier. Qui assure que toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Un local inadapté et incendié
Au manque de bras, s’ajoute un problème de toit. Comme à Cronenbourg, à Strasbourg, où le local n’est plus adapté pour accueillir les quelque 500 bénéficiaires du quartier chaque semaine.
"Ce local est trop petit et surtout très mal adapté à notre activité. On ne peut pas stocker les denrées et surtout pas assurer la distribution de repas. On manque de place pour installer une zone réfrigérée pour mieux conserver les produits frais", explique Daniel Belletier, président des Restos du Cœur du Bas-Rhin. Constitué de plusieurs petites pièces, le local ne permet pas non plus d’accueillir les familles dans de bonnes conditions en préservant la confidentialité, déplore le président.
Sans compter que l’immeuble dans lequel est situé le local a subi un incendie, le 7 juin dernier. "Regardez par vous-mêmes ! On a deux pièces de notre local touchées et une fenêtre ne ferme toujours pas", constate Daniel Belletier. Le local a pu rouvrir quelques semaines plus tard, mais les travaux n’ont toujours pas été réalisés par le bailleur, CUS Habitat.
Selon le président, cette situation ne peut plus durer. "L’hiver approche et il va faire très froid dans le local". Une réunion est prévue fin septembre avec l’adjoint de quartier pour trouver une solution.
Publié le 15 septembre 2019 par Yacine Arbaoui
Le local de Strasbourg incendié l’été dernier. (Photo/Y.ARBAOUI)