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Lobbyistes, eurodéputés : le regard des autres
24 décembre 2007
- Michelle O’Neil, lobbyiste, Honeywell Europe: «Les délégués Français sont ouverts, mais ils ont des difficultés à utiliser l'anglais pour négocier. Et ce qui les préoccupe le plus, ce sont les dossiers concernant la France : la créations de nouveaux emplois chez eux, ou l’industrie.»
- Joel Hasse Ferreira, eurodéputé, PSE, Portugal :« La délégation française est plutôt intéressée par les aspects emploi et affaires sociales. Ils sont plus présents pendant les réunions sur ce type de dossiers. Ils ont parfois des points de vue très intéressants. Mais les Anglais sont plus efficaces, ils ont une stratégie particulière. »
- Dirk Sterckx, eurodéputé, ALDE, Belgique :« La France est un grand pays, ils ont une diplomatie très entraînée. Quand des dossiers les intéressent, ils viennent me voir. La représentation française est très forte en lobbying. Ils défendent leur position avec beaucoup d’énergie. Mais les Anglais sont les plus efficaces. Les Français viennent en tant que diplomates. Les Anglais viennent avec des spécialistes, des gens du terrain, qui connaissent bien les dossiers. Ils sont clairs dans leur communication et très actifs. Depuis toujours. »
- Evelyne Gebhardt, eurodéputée, PSE, Allemagne :« Je ne fais pas de politique pour la France ou pour l’Allemagne, mais pour l’Europe. Il est très important de parler avec tous les représentations permanentes. Mais pour moi, les contacts les plus importants sont les personnes qui travaillent et dont les intérêts sont directement impliqués, les lobbyistes qui apportent leurs connaissances particulières de leurs métiers. »
- Sebastian Marx, lobbyiste, COLIPA (The European Consmetic toiletry and perfumery association): « C’est toujours utile d’avoir des contacts avec des ministres, des représentants permanents, des fonctionnaires. Mais le plus pertinent c’est de leur parler face à face au Parlement, à Strasbourg ou à Bruxelles. Là, il n’y a pas de différence de nationalité, mais des différences de personnalité ».
Ekaterine Kipshidze