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Les eurodéputés condamnent la barbarie de Daesh


12 mars 2015

 « L’Etat Islamique représente une régression totale de la civilisation. Il faut une réaction forte de l’Union Européenne, nous devons lutter contre la barbarie ». Ces mots de Fransisco Assis (S&D) résument le ton de la résolution débattue et adoptée à main levée jeudi dans l’hémicycle. Les eurodéputés y condamnent d’une même voix les exactions commises récemment par Daesh en Irak et en Syrie.

Le Parlement s'inquiète de ce que Daech vise les communautés chrétienne, yézidies, turkmènes, chiites, chabaks, sabéennes, kaka'e et sunnites qui refusent son interprétation de l'islam et qu'il tente ainsi d'exterminer les minorités religieuses dans les régions qu'il contrôle. Le mois dernier, 220 Assyriens, une minorité chrétienne d’Irak, étaient enlevés par les djihadistes de l’organisation Etat Islamique. D’autres minorités, comme les Kurdes sont également régulièrement victimes des violences commises par le groupe terroriste. Les parlementaires soulignent que ces violations des droits de l'homme équivalent à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, et qu'il serait possible de les "qualifier de génocide". Ils demandent que leurs auteurs soient traduits devant la Cour pénale internationale.

La résolution s'inquiète aussi  « du financement de la diffusion de l'interprétation wahhabite de l'islam par les organismes publics et privés de pays du Golfe et demande à ces pays de mettre un terme». Elle  les invite à« mettre fin au financement des organisations terroristes opérant depuis leur territoire ».

Les députés apportent leur soutien aux actions engagées par la communauté internationale contre Daech, notamment les actions militaires de la coalition internationale menée par les États-Unis, et à laquelle participent le  Royaume Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark. Ils invitent les États membres de l'UE qui ne l'ont pas déjà fait à y contribuer, notamment en identifiant et en bloquant les fonds secrets détenus par le groupe terroriste à l'étranger.

Enfin, le Parlement demande à l'UE d'étudier de nouvelles politiques antiterroristes et d'oeuvrer avec ses États membres à faire obstacle à la radicalisation sur le sol européen

raphaëlle vivent

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