Madagascar, cinquième plus grande île au monde, au triste palmarès des pays les plus pauvres de la planète, regorge pourtant de richesses humaines, environnementales, naturelles.
Pendant un mois, les étudiants en 2ème année de master journalisme du CUEJ et ceux de 1ère année de master de l’Institut d’études politiques Madagascar ont exploré le territoire pour tenter d’expliquer les failles et montrer les ressorts de ce « pays très riche extrêmement pauvre », pour reprendre l’expression de notre partenaire Davida Rajaon, président de l’IEP. Le résultat de cette immersion est ici, à découvrir en récits d’images, de sons, de vidéos et de textes.
L'île renferme une multitude de richesses gaspillées depuis des années. De sa jeunesse désenchantée à ses paysans sans terre en passant par ses ressources naturelles et ses minerais, nous avons cherché à comprendre comment Madagascar pouvait gâcher son potentiel jusqu'à hypothéquer son avenir.
Instable politiquement depuis son indépendance en 1960, le pays s’enfonce dans la crise, gangréné par la grande et petite corruption, affaibli par la pauvreté d’une partie croissante de sa population, miné par des services publics défaillants. Pourtant la relève existe, les nouvelles technologies se développent, de jeunes femmes créent des entreprises, la Chine, partenaire encombrant, offre de nouvelles perspectives. Sur les épaules de la nouvelle génération malgache pèse la responsabilité de réveiller tout un peuple.
D’Antananarivo à la côte Ouest en passant par la brousse, des idées germent pour construire l’avenir de l’île. A Madagascar, plus de la moitié de la population a moins de 18 ans. Mais si tout semble possible, tout reste à construire. Dans notre première émission, « Des brousses et débrouille », nous sommes partis à la découverte du monde rural, grenier de Madagascar, où la population s’organise pour pallier le manque d’infrastructures. Pour notre deuxième émission « L’écho des ancêtres », nos reporters se sont plongés dans la culture du pays pour comprendre la manière dont les Malgaches s’approprient leur patrimoine. Enfin, notre troisième émission « Travail à tout prix », nous a emmené dans un monde du travail dynamique, mais rongé par l’économie informelle et par le manque d’encadrement politique.